Mae Hong Son (suite)
Date : 06/04 au 09/04
On reste plusieurs jours a Mae Hong Son, la ville est tres agreable : on va prendre notre soupe de riz au marche du matin, le soir il y a un autre marche ou on peut trouver plein de bonnes choses, dont de nombreux insectes (tres bon les criquets grilles a l'aperitif, meme si les pattes restent un peu coincees dans les dents). Il y a aussi des petits restos Thais qui s'installent le soir autour du lac et un petit marche pour touristes avec de l'artisanat local. Il fait tres chaud a partir de 8h du matin, donc tout est ferme ou presque pendant la journee et la vie demarre vers 17h30.
La journee, on va se balader en moto dans les environs.
Journee Long Neck (femmes girafes en francais) : Trois communautes Karen Long Neck se sont installees entre Mae Hong Son et la frontiere du Myanmar. Maltraites dans leur pays, ils sont venus se refugier en Thailande, ou en tant que refugies, ils n'ont aucun droit. De nombreux circuits touristiques sont organises pour aller dans ces villages ou les femmes portent des anneaux autour du cou, ce qui les allongent. Elles pretendent que ces visites touristiques ne les derangent pas du tout, de meme que les photos. Mais ont-elles le choix ? On decide d'aller voir par nous memes comment ca se passe dans le village le plus eloigne.
Apres quelques heures de recherche, on decouvre enfin le village qui se trouve tout betement de l'autre cote d'une riviere. On trouve un atelier du village qui fait traverser des habitants . On lui demande si il peut nous faire traverser et pour combien, mais celui-ci nous dit qu'il faut prendre le tour touristique en bateau a 600 Bahts si on veut entrer. Bravo belle mentalite ! Depites, on fait demi tour et on vse rend au 2eme village. Ici, l'entree est payante... On ne va pas dans un zoo non plus! Le guichetier ne parle pas anglais mais nous fait lire un papier qui nous explique que ce sont des refugies et que l'argent va au village pour les faire vivre... Vu le prix, ils ne dormiraient pas dans ces huttes!
Degoutes par cette exploitation de l'homme par l'homme (ca nous rappele vaguement Sapa au Vietnam), on termine notre journee par une baignade dans la riviere, lieu de detente des locaux. Neanmoins, il est vrai que ces refugies long neck gagnent de l'argent grace au tourisme, et subsistent ainsi. Il y a d'autres refugies dont les femmes ne sont pas aussi attractives et qui sont alors dans une situtation plus que precaire. Chez les Karen long neck, les femmes gagneraient en fait de l'argent grace a l'artisanat qu'elles arrivent a vendre lors des visites. Les droits d'entree eux sont plutot reverses pour armer la resistance au Myanmar.
Les jours suivants, on va visiter aussi des sources d'eau chaude dans lesquelles on ne peut se baigner, car c'est trop chaud et vu la chaleur exterieure, cela ne donne pas envie. On retourne finalement a la riviere, ou on est bien mieux sous notre petit abris sur pilotis, les pieds dans l'eau et lisant le journal.